Alors que le monde célèbre ses disparus, notre blogueur Didier Ndayirorere a écrit une lettre à la mort, non pas pour s’attirer les faveurs de cette dernière, mais en signe de respect à son appétit de grande faucheuse.
Chère Mort,
L’envie (ou le risque) me prend de vous adresser cette correspondance en ce début de novembre car il parait que ses premiers 48 heures, presque partout autour du globe, les terriens célèbrent leurs disparus, J’imagine qu’il s’agit d’une consécration (ou une manifestation) pour ton chef-d’œuvre, une manière de banaliser ta funeste et éternelle présence dans leurs existences.
Cette missive n’est pas pour amadouer ton âme, si tu en as une, afin de m’attirer tes faveurs qui consisteront à m’accorder un sursis, quand mon temps sera révolu ou assagir ton insatiable appétit de grande faucheuse. Prends donc cette missive comme une manifestation du respect, certes forcée, devant ta puissance face à l’existence, une révérence voilée face à ton seul et unique irrévocable jugement que tu réserves à tes débiteurs.
Je vis en attente de ton baiser glacé…
Dans mes heures de profonde solitude, je me sui...