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ECONOMIE

La CTJEBU lutte pour sauver et encourager les entreprises naissantes au Burundi

Au Burundi, l’entrepreneuriat reste le secteur prédominant pour l’emploi des jeunes, mais les incubateurs se heurtent souvent à des défis liés à un manque de compétences spécialisées. Pour remédier à cette situation, la Chambre Transversale des Jeunes Entrepreneurs du Burundi (CTJEBU) et l’Université néerlandaise, Maastricht School of Management (MSM), ont mis en place des programmes de formation visant à renforcer les capacités et à combler les lacunes existantes.                                                         

Malgré les initiatives gouvernementales visant à créer plusieurs institutions financières pour soutenir les jeunes entrepreneurs, telles que le Programme d’Autonomisation Économique et d’Emploi des Jeunes et la Banque d’Investissement des Jeunes, Moise Yamuremye, Directeur Exécutif de la CTJEBU, constate avec regret la persistance du faible dynamisme de l’écosystème entrepreneurial burundais. Il souligne également l’engagement de leur organisation dans la formation des incubateurs.

Depuis plus de six mois, la CTJEBU, en partenariat avec l’Université néerlandaise Maastricht School of Management (MSM), a dispensé une formation aux 5 incubateurs (32 participants) couvrant divers domaines, dont notamment l’agriculture, qui représente plus de 80 % de l’emploi au Burundi.

Moïse Yamuremye, Directeur Exécutif de la CTJEBU, membre de la  Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB), indique que la CTJEBU s’engage dans une lutte visant à sauver les entreprises qui naissent mais ne parviennent pas à se développer, représentant 90% des cas.

Selon lui, ce secteur reste aujourd’hui le seul moteur d’emploi pour les jeunes du pays. Cependant, il est caractérisé par une faible capacité, notamment en ce qui concerne les incubateurs/accélérateurs et les structures d’accompagnement des jeunes entrepreneurs, qui opèrent dans l’ignorance ou avec une incompréhension de leurs missions et de leurs rôles respectifs. D’où la nécessité d’une mise à niveau.

D’après Jean Claude Bizoza, l’un des Businessmans-coaching de l’Equity Association qui a participé à quatre reprises aux formations organisées par la CTJEBU, les acteurs clés intervenant dans le secteur de l’entrepreneuriat des jeunes ne possèdent pas suffisamment de connaissances dans ce domaine.

Bénéficiaire de la formation sur « l’Innovation dans l’Agriculture au Burundi » et « Comment investir dans les MPME au Burundi ? », le coach en affaires, Jean Claude Bizoza, affirme avoir acquis de nouvelles stratégies dans le domaine de l’agrobusiness, alors qu’initialement il se consacrait à la culture vivrière. Après ces formations, il prévoit d’adapter les techniques apprises aux conditions environnementales et entrepreneuriales du Burundi.

« Les programmes de mentorat, de coaching et de réseautage mal appliqués constituent des éléments qui contribuent aux mauvais résultats de l’écosystème entrepreneurial et sont des facteurs de barrière pour le succès des projets entrepreneuriaux des jeunes au Burundi », révèle Coacher Béate de la Maison de l’Entrepreneur, qui a indiqué que la formation est arrivée à point nommé.

L’événement offrait une opportunité d’élargir nos horizons, d’échanger des expériences et de tirer des enseignements utiles pour nos activités quotidiennes. Cependant, le temps imparti était insuffisant par rapport à la richesse des sujets abordés. « Bien que stimulant et instructif, il fut malheureusement trop bref », a-t-elle conclu, exprimant le souhait d’une prolongation lors de la prochaine occasion.

La formation a impliqué la participation des incubateurs/accélérateurs des cinq organisations qui accompagnent les jeunes dans le secteur, parmi lesquelles la Chambre Transversale des Jeunes Entrepreneurs du Burundi (CTJEBU), le Programme d’autonomisation économique et d’emploi des Jeunes, la Banque d’Investissement des Jeunes (BIJE), le Burundi Business Incubator (BBIN), Impact Hub, Buja Hub, et la Chambre Fédérale de Commerce et de l’Industrie du Burundi.

Freddy Bin Sengi

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