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SÉCURITÉ

La MONUSCO est prête à quitter la RDC dans le respect des accords

La  Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO),  quitte le pays d’ici 2024. De ce fait, elle tranquillise la population tout en soulignant qu’elle est au service de l’Etat congolais. Révèle l’un des responsables de cette mission onusienne en poste à Uvira à l’est du pays.

Ce mardi 6 septembre, le chef du sous bureau de la MONUSCO à Uvira, Kassimi Bamba, dans un atelier de sensibilisation sur la communication sensible aux conflits et la lutte contre les messages incitant à la révolte, révèle que la MONUSCO mettra fin à sa mission en 2024.

En prenant la parole pour son exposé au cours de cet atelier organisé par le Réseau des  journalistes  de paix Uvira-Fizi, le chef de la MONUSCO au niveau local précise que leur départ est un processus qui est en cours depuis 2014 et aucune pression communautaire ne peut l’accélérer.

D’après Kassimi Bamba, la mission onusienne est entrée en RDC par appel du gouvernement et mène des actions en respectant son mandat  selon l’accord signé.

« Nous appuyons le gouvernement qui reste  jusqu’à preuve du contraire le responsable; en aucun cas la MONUSCO prendra la responsabilité de l’Etat Congolais. Si la population veut réellement le départ de la MONUSCO, elle n’a qu’à s’adresser au gouvernement congolais qui a le dernier mot sur ce partenariat. Nous avons 18 étapes jusqu’à 2024 pour que le départ soit effectif », confirme Kassimi Bamba, le chef du sous bureau de la MONUSCO.

Le Réseau des  journalistes  de paix Uvira-Fizi a organisé l’atelier de sensibilisation en faveur des journalistes et membres des radios-clubs d’Uvira pour renforcer le climat de confiance entre les communautés.

Le rôle des journalistes

Egide Kitumaini, secrétaire provincial de l’Union de la presse du Congo, est revenue sur la responsabilité des journalistes dans le traitement de l’information sensible aux conflits en période  de crises. Il a invité les hommes et femmes des médias au bon usage des mots en traitant les informations en vue de délimiter la violence y relative.

« Pendant la période des conflits, les médias doivent travailler en privilégiant la paix et la cohésion sociale. Même dans des émissions, ils doivent recadrer tous les intervenants pour donner la place à une paix durable dans la communauté ».

Pour M. Kitumaini, les radios clubs ont le rôle de partager les informations vraies et vérifiées en faveur de la communauté qui va consommer cette dernière.

Cette autorité de la presse congolaise appelle les chevaliers de la plume à une documentation parfaite avant toute diffusion d’information pour éviter des dégâts liés au vide d’information dans la communauté comme ça a été le cas avec les marches anti-Monusco.

Pour rappel, des manifestations anti-Monusco ont été organisées dans différentes villes des provinces du Nord et Sud-Kivu en juillet dernier. Ces dernières étaient soldées par des dégâts humains et matériels.

Joséphine Mungubi

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