LE JOURNAL.AFRICA
SÉCURITÉ

Incendie d’une station à Kamenge : les motocyclistes des motos incendiées sont au désespoir absolu

Des centaines de motos, des dizaines de tricycles et d’autres biens matériels comme casques, ont péri dans l’incendie d’une station d’essence en zone Kamenge de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Des témoins sur place indiquent que la cause de l’incendie serait venue d’un conducteur de l’une des motos qui était alignée en attente du carburant.

Vers 16h30 minutes heure locale, le jeudi 8 septembre dernier, un incendie s’est déclaré dans une station d’essence connue sous le nom de BUPP située à la 11ème avenue de la zone Kamenge, commune Ntahangwa de la capitale économique Bujumbura. Les conducteurs dont les motos sont parties en fumée semblent désespérés car ils ne savent pas à quel saint se vouer.

Vianney Hakizimana, un de ces conducteurs de motos ayant pris feu, fait savoir que l’incendie est survenu d’une moto qui était en attente du carburant. Il élucide qu’il ne voit pas comment il va continuer à vivre car le métier de conducteur de moto était son seul gagne-pain. M. Hakizimana demande au propriétaire de la station-service de les indemniser pour l’accident parce que la moto a été achetée à crédit et il ne voit pas comment elle sera remboursée, vu qu’elle était sa seule source de revenus.

Une autre version avec H. B. lui aussi conducteur de moto étant sur les lieux, signale que la cause de l’incendie est liée au chauffage d’une pompe se trouvant sur cette station. Pour lui, le feu est venu d’une pompe et du coup la flamme s’est propagée vite dans toutes les motos qui étaient sur place. Aucun conducteur de moto n’a réussi à dégager la moto sur la station. Il précise que la police est intervenue en retard et les dégâts étaient déjà énormes, des centaines de motos sont parties en fumée.

Des dégâts sont énormes

Général de brigade de police, Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile, dit qu’ils sont intervenus très vite avec les éléments de la direction générale de la police et de la protection civile . Il explique qu’il est arrivé immédiatement sur le champ avec des équipements et matériels suffisants avec un camion-citerne pour approvisionner le camion qui était en action.

M. Nibaruta précise que jusqu’à maintenant, il ne peut pas savoir combien de motos ont pris feu parce que c’est une tâche qui revient à la police judiciaire. Pour lui, c’est cette institution étatique qui va donner la cause de l’incendie et les dégâts. Il demande au ministère ayant le commerce dans ses attributions de délocaliser les stations d’essence dans des endroits plus sécurisés et loin des habitations. Il ajoute que la station est située plus proche des habitants, elle est même située juste à côté d’un transformateur de la Regideso. “Imaginez si le transformateur avait pris feu », dit M. Nibaruta.

Lire :  Comment résoudre l’équation des récurrents incendies des marchés ?

En cas d’incendie

M. Nibaruta encourage les gens à prendre les assurances incendies auprès des maisons d’assurances pour réparer les dommages en cas de situation d’incendie. Il affirme que sa direction va suivre le même processus que celui suivi pour la protection des marchés.

“Nous allons dispenser des formations au profit des gens qui travaillent dans des stations d’essence sur les techniques de lutte contre l’incendie. Des enseignements vont aussi porter sur l’utilisation des dispositifs de lutte contre l’incendie pour prévenir et éteindre le feu en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers”, a dit M. Nibaruta.

Signalons qu’en dehors de mobylettes qui sont parties en fumée, d’autres témoins sur place révèlent avoir vu environ cinq personnes blessées. Et à ce même instant, ils étaient transférés vers l’hôpital roi Khaled de Kamenge par les agents de la croix rouge du Burundi.

 

Pacifique Gahama

Articles similaires

Nigeria: 344 lycéens kidnappés au pensionnat de Kankara ont été libérés

RFI AFRIQUE

Éthiopie: au Tigré, une Pâques orthodoxe entre fête, tristesse et deuil

RFI AFRIQUE

RDC: des organisations de la société civile appellent à une journée ville morte à Goma

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights