Depuis quelques années, l’on assiste « impuissamment » à la perte en fumée de nos marchés et parfois, on ne se pose même pas la question de ce qui s’est réellement passé. Mais quel diagnostic pour quel traitement ?
C’est le thème de l’analyse faite par le Professeur Elias Sentamba, laquelle a fait l’objet d’un débat organisé par le Centre de Recherche et d’Etudes sur le Développement dans les Sociétés en Reconstruction (CREDSR) de l’Université du Burundi. Depuis 2000, pas moins de 12 marchés ont pris feu dont celui qui était le cœur de la vie économique du pays, le marché central de Bujumbura, en janvier 2013 et très récemment le marché de Maramvya dans ce mois de juillet 2020. Et c’est sans vous rappeler les pertes colossales qui vont toujours avec. « À titre d’exemple, quand le marché central de Bujumbura est parti en fumée, les premières estimations (pas exhaustives) tablaient sur plus de 68 milliards de Fbu de coûts de marchandises, plus de 7 milliards de liquidités et plus de 20 milliards sous-forme de crédits… Il faut ajouter à cela plus de 9000 personnes qui se sont retrouvées au chômage », a rappelé Pr Sentamba. Mais qu’est-ce qui fait que ces marchés brûlent autant et sans réel secours ?