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ECONOMIE

Burundi-Bujumbura : limitation du retrait dans les banques, source de perturbation des activités commerciales

Les institutions financières au Burundi limitent à leurs clients la somme à retirer. Cette situation paralyse les activités commerciales provoquant la pénurie des denrées alimentaires à Bujumbura, la capitale économiques du pays. Les commerçants dénoncent le manque d’argents suffisants pour s’approvisionner de marchandises.

Ce jeudi 22 juin 2023,  la rédaction de Le Journal.Africa  s’est rendue aux marchés et aux grands magasins de la ville de Bujumbura où il a constanté une certaine rareté des denrées alimentaires. Sur la route menant vers Kinama où se   trouvent les grands dépôts des haricots, presque tous les magasins ont fermé. Les commerçants rencontrés, dénoncent l’insuffisance de l’argent pour s’approvisionner de marchandises suite à un plafond très minime que les banques disponibilisent aux clients.

« L’approvisionnement des vivres à l’intérieur du pays demande une importante somme d’argent », explique Grégoire Nikwigize,  commerçant du haricot au marché de Cotebu.

Jean marié Bigirimana précise que la baisse des denrées alimentaires seraient liées à la pénurie du carburant  ainsi que la manquent de nouveaux billets dans les institutions financières.

Pour lui, cette somme couvre uniquement les frais de transport.  « Aller à l’intérieur du pays pour approvisionner demande une somme de plus de 20  millions. A la banque, les caissiers  ne donnent qu’une somme comprise entre 1 000 000 et 500 000 BIF. Cette somme couvre que le transport », signale M. Bigirimana.

A lire : Burundi : les prix de produits importés chutent progressivement à la suite de la baisse du taux de change

De la carence à la hausse des prix des denrées alimentaires

Faute à la carence des denrées alimentaires, les commerçants  qui les détiennent ont  revu  à la hausse le prix.  Un kg de haricot de la variété kinure coûte 3300 BIF. Celui du haricot connu sous le nom de muhoro, s’achète à  4000 BIF, tandis que  le communément appelé Kirundo, s’obtient à 2800 BIF.

Un kg du riz de dernière qualité  cultivé localement  est passé de 3000 BIF à 3400 BIF alors que la première qualité est passé de 3500 à 4000 BIF. Les graines de maïs ont également connu une augmentation du prix.  Un kg de graines de maïs  est acheté à 1800 alors qu’il s’achetait à 1650 BIF il y a deux dernières semaines.

Beatrice Ndayizeye, un consommateur  rencontre sur le lieu de vente, qualifie cette hausse d’extrême élévation en recommandant au gouvernement de remettre la situation en faveur des consommateurs. 

A lire aussi : Flambée des prix des denrées alimentaires : Y’aurait-il une étincelle d’espoir ?

Pacifique Gahama  

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