Vous n’êtes pas sans savoir qu’avant l’arrivée des colonisateurs au Burundi, d’autres étrangers, des missionnaires entre autres, les avaient précédés. Si une opinion parle de complicité entre les deux, un débat sur la question vient de se tenir à Gitega, sans être tranché, et aura eu le mérite de poser une certaine dose de relativisme.
Un constat d’abord, partagé. Avant l’introduction des religions étrangères (chrétiennes et islamiques) au Burundi, les Burundais n’étaient pas moins religieux. Au contraire. Dieu était partout et dans tout. C’est du moins ce que dira Ildefonse Sindarubaza, participant au débat, pour qui, dans le Burundi ancien, la religion avait une place importante et Dieu présent dans et partout, en témoigne les proverbes, les noms, ou certaines pratiques, etc. « Comme aujourd’hui nous avons les églises, dans le Burundi d’antan, il y avait ce qui était appelé « Ibitabo », ces endroits, souvent placés au sommet de montagnes et qui servaient de lieu de culte.
Pour Georges Nshimirimana, il n’y a pratiquement pas de différence entre la religion ancienne et celle pratiquée aujourd’hui. Comme il y avait Kiranga, essaie-t-il d’expliquer, aujourd’hui il y a Jésus Christ ou Mahomet. Un peu comme si ces derniers ont remplacé Kiranga, conclut-il.
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