En attendant le feu vert de la campagne électorale de 2020, un véritable débat sur l’importance du projet de société doit être amorcé aujourd’hui pour expliquer aux électeurs la portée et les conséquences d’un tel chantier.
Poser des questions pertinentes. Voilà ce qu’il faut inculquer aux Burundais. Il faut leur expliquer que le chantier qui les attend suppose des choix profonds et très lourds de conséquences. Car leurs choix façonneront la société burundaise à tous les niveaux. Ils dessineront par ailleurs le Burundi que nous laisserons à nos enfants, à nos petits-enfants et aux générations futures. C’est sur cet acte que cette génération portera une responsabilité historique lourde.
Et pour faire les meilleurs choix, il faudra savoir poser les bonnes questions auxquelles la société burundaise tout entière devra apporter des réponses consensuelles acceptées par tous. Cependant, contrairement à ce que l’on peut croire, les choix fondamentaux ne relèvent pas, ou très peu, de la science économique. Ils sont plus de l’ordre social.
Et quelles questions ?
Les voici par exemple. Quel taux de croissance à atteindre en 2025 ? Quelle politique pour la redistribution des richesses voulons-nous? Celle basée sur des mécanismes primaires, sur la solidarité et l’assistanat ou celle basée sur la rémunération décente du trava...