Alors que certains pays de l’EAC tendent vers l’interdiction de la friperie, au Burundi, elle gagne au contraire du terrain. Normal, dans un contexte de la déplorable quasi-inexistence de l’industrie textile.
Lundi 26 août, 7h du matin, zone Buyenzi de la commune Mukaza. Le marché le plus connu de la place, celui de Ruvemera pour être précis, grouille de monde. Ce matin, Jonas, vendeur détaillant des chemises de seconde main, a été trop matinal. Il devait se ravitailler à son fournisseur, grossiste : « Tu sais ici, entre vendeurs, on se voue une concurrence sans merci. Si tu veux te procurer d’habits de première qualité, tu ne dois pas être encore au lit à 5 h du matin », explique Jonas, en train d’ouvrir son échoppe. « Un commerce certes fatigant mais qui rapporte et qui fait vivre plusieurs familles », ajoute ce natif de la commune Buraza de la province de Gitega.