Actuellement estimée autour de 12 millions, la population burundaise ne cesse d’aller crescendo. Et d’après les projetions de l’ISTEEBU, elle aura doublé en 2050. Normal pour un pays qui affiche un taux de croissance de 2,4 % et un taux de fécondité de 5,5 enfants par femme selon cette même institution.
Cette situation est lourde de conséquence. En tête de liste, la pauvreté qui bat son plein. En effet, avec un taux de pauvreté estimé à 74,7 %, le Burundi est parmi les 5 pays les plus pauvres de la planète et a un taux de malnutrition de 60 %. Ici, c’est sans parler des chiffres du chômage, cette autre bombe à retardement, due en partie à cette démographie galopante non maîtrisée.
Qui plus est, force est de constater aussi que cette situation fait que le Burundi affiche une densité par km² parmi les plus élevées de la région, ce qui a un impact désastreux sur les terres cultivables. Ceci n’est pas sans engendrer des conflits fonciers devenus de plus en plus fréquents par les temps qui courent.
Les pouvoirs publics « inquiets »
Pour preuve (et c’est un exemple), en 2016, le deuxième vice-président de la République reconnaissait que « la croissance démographique exerce une pression sur les maigres ressources naturelles et financières, mais aussi au niveau des infrastructures socio-économiques ».