Ils ont fui leur patrie. Ils ont trouvé refuge en Tanzanie, pays du Mwalimu Julius Nyerere. À Nduta et Nyarugusu, surtout. Ils espéraient trouver la tranquillité et la sécurité qu’ils estimaient ne pas avoir chez eux. Aujourd’hui, ils déchantent.
Ils, ce sont les Burundais qui ont fui leur pays, la plupart en 2015. L’espoir qu’ils pensaient trouver en Tanzanie commence à se dissiper. Depuis quelques temps, ces réfugiés sont harcelés, intimidés voire même tués.
Jean*, un jeune burundais qui habite le camp Nduta, confie: «En réalité, depuis que nous sommes arrivés ici, la sécurité n’a jamais été garantie. Plusieurs cas de violences sont souvent signalés, des assassinats aussi. Les auteurs et les mobiles de ces attaques sont souvent inconnus surtout que les enquêtes n’ont jamais été concluantes. Et il y en a qui pensent que c’est pour nous pousser à rentrer. Pour simplifier, nous sommes des laissé-pour-comptes. Ce qui pousse certains à migrer dans d’autres camps des pays voisins». Les mêmes cas sont signalés souvent au camp de Nyarugusu.
Qui plus est, sur ordre des autorités tanzaniennes, ces réfugiés sont privés du droit de se rendre dans les marchés environnants et sommés de fermer les marchés de négoces se trouvant à l’intérieur des camps. Ce que