Au cours des mois passés, l’Université du Burundi a abrité un nombre considérable d’événements, d’échanges sur des sujets divers et variés. En plus des initiatives estudiantines, nous avons eu la célébration de la journée de la francophonie, une conférence-débat sur la modernisation du Kirundi, etc. Cependant, concernant les thématiques de paix, les initiatives ne courent pas les auditoires, encore moins les travaux de recherche.
Pour Antea Paviotti, anthropologue et doctorante à l’IOB-Université d’Anvers, les concepts de guerre, de paix, de sociétés divisées, ont leur place dans le domaine de la recherche. Toute la question est de les définir afin «de donner directement l’idée du contexte et du type d’études que l’on est en train de faire».
Le contexte justement. Ce dernier influence l’adhésion de la population à des travaux de recherche sur une thématique comme celui des identités. «On se définit tout le temps, mais raconter cela à quelqu’un d’autre est une exposition difficile à faire dans le contexte actuel», concède-t-elle. Toutefois, d...