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DEVELOPPEMENT

Kenya: au sommet Africités, gros plan sur les villes intermédiaires, stratégiques et pourtant délaissées

Students of St Dominic Bukna Secondary school take their English test outside due to their overcrowded class room in Kisumu, Kenya, on May 31, 2018. (Photo by Yasuyoshi CHIBA / AFP)
Le sommet Africités s’est ouvert mardi 17 mai s’est ouvert à Kisumu, au Kenya. La Banque africaine de développement et Cities Alliance ont présenté, mercredi 19 mai, leur nouvelle publication conjointe, une étude autour des dynamiques des villes secondaires sur le continent. Car si celles-ci occupent une place stratégique dans l’urbanisation en Afrique, elles sont souvent laissées de côté par les stratégies de développement et font face à de nombreux enjeux.

Avec notre envoyée spéciale à Kisumu, Albane Thirouard

Des ministres, des maires mais aussi des acteurs économiques et des organismes de développement se retrouvent depuis mardi 17 mai à Kisumu, au Kenya, pour le sommet Africités. Ils échangent autour d’un même thème : le rôle des villes intermédiaires dans le développement durable de l’Afrique.

Peuplées de 100 000 à un million d’habitants, les villes intermédiaires hébergent en effet près de 15% de la population d’Afrique. Pourtant, un rapport coproduit par la BAD et Cities Alliance souligne qu’elles sont souvent négligées par les plans de développement urbain. Ce manque de planification se traduit par une multiplication des habitats informels et un service public défaillant, en termes d’accès à l’eau, d’assainissement mais également de santé et d’éducation. 

À écouter aussi : « C’est pas du vent », Africités: villes durables, mode d’emploi

Malgré ce constat, les villes moyennes restent des terres d’accueil. Synonymes d’opportunités économiques pour beaucoup, elles attirent un grand nombre de migrants et participent à faire vivre près de 80% de la population qui n’habite pas dans des métropoles.

L’économie de ces villes intermédiaires reste cependant très informelle. Les gouvernements en tirent peu de revenus. Les autorités ont également du mal à attirer les investissements. Ce manque de moyens financiers et de formation ralentit leur développement.

Un enjeu crucial

L’enjeu est pourtant crucial alors que leur croissance s’accélère. D’ici à 2030, l’Afrique verra 250 millions de nouveaux urbains. D’où l’urgence, conclut le rapport, de renforcer les capacités des collectivités territoriales. Pour leur permettre d’être plus intégrées dans les plans de développement et de mieux saisir les opportunités économiques. 

Tous ces enjeux sont au centre des discussions en ce moment à Kisumu et jusqu’au samedi 21 mai. Beaucoup de maires de villes moyennes sont venus justement pour rencontrer des partenaires de développement, dans l’espoir d’attirer de nouveaux financements. 

►À lire aussi : Africités 2012: les collectivités locales veulent être mieux associées à la gouvernance (9 décembre 2012)

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