Après que Bamako a dénoncé lundi 2 mai les accords défense qui liaient la France et le Mali, le départ des soldats français prévus à la fin de l’été pourrait se compliquer. L’opinion publique et les différentes formations politiques maliennes se retrouvent divisés entre soutenir l’initiative des autorités de transition malienne et dénoncer une position prise par un gouvernement qui n’a « aucune légitimité ».
Les soldats français avaient, dans tous les cas, prévu de quitter définitivement le pays d’ici la fin de l’été. Mais cette décision pourrait compliquer la fin de ce désengagement, elle marquant surtout un point de rupture supplémentaire dans les relations entre la junte militaire au pouvoir à Bamako et les autorités françaises.
Pour Sory Ibrahima Traoré, président du Front pour l'émergence et le renouveau au Mali (FER-Mali), cette « décision est justifiée » et « compréhensible », dit-il, à la tête d’une organisation politique qui soutient les autorités de transition.
Cette décision n’est pas une surprise, puisque depuis un moment, les rapports politiques et militaires entre le Mali et la France étaient très problématiq...