Après avoir raccompagné chez eux, pendant des années, les élèves des États-Unis et du Canada, les cars jaunes traversent l’Atlantique pour commencer une nouvelle vie en Guinée. Réputés pour la puissance et la robustesse de leur moteur, ils sont prisés des transporteurs pour les longues distances.
De notre correspondant à Conakry,
Vision irréelle. Garé le long de l’autoroute Fidel Castro, en plein cœur du chaos conakryka, un bus jaune. De ceux qui, normalement, transportent les écoliers des banlieues vertes nord-américaines.
Mamoudou Condé cherche un acquéreur. « Je suis le vendeur de ce véhicule », dit-il. Il fait ça depuis les années 1990. Il prend une commission de 10, 20 euros par transaction. Les rentrées d’argent sont très irrégulières, confie-t-il. « On a des amis qui sont là-bas, des frères qui achètent les bus et les envoient ici. »<...