Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, fragilisé depuis l’été 2020 suite à son échec à s’emparer de la capitale, Tripoli, tente de s’imposer différemment sur la scène politique libyenne.
Après son apparition, il y a quelques jours, en treillis militaire au milieu de ses forces, c’est en civil qu’il s’est adressé, jeudi 1er avril, à une assemblée de chefs de tribus et de notables de l’est libyen. Il a alors appelé à manifester pour le départ des mercenaires étrangers et à voter lors du scrutin du 24 décembre prochain. Ses positions laissent entendre qu’il joue le jeu de l’accord politique car il met en garde « tous ceux qui font obstruction aux élections » ou qui « menacent la sécurité nationale ». Dans un pays où la stabilité demeure très fragile, c'est une façon de rappeler qu’il compte toujours sur l’échiquier politique national.