Le procès de deux chefs présumés anti-balakas s’est ouvert mardi 16 février devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Le début d’un procès qui a été suivi en direct dans les locaux de la nouvelle cour de justice en Centrafrique par un public restreint, Covid-19 oblige. Parmi les personnes qui sont venues, des représentants de la société civile et des victimes.
Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset
« Pour moi, c’est un ouf ! » Rolin Sipathis fait partie d’une organisation de la société civile. Le début de ce procès est un soulagement pour lui. « Dans le passé, ils ont commis des crimes, rappelle-t-il. À l'époque, ils se croyaient des puissants, des intouchables. Aujourd'hui, ils se présentent devant la cour pour répondre de leurs actes. »
Dans la salle, les mots raisonnent depuis La Haye. Alfred Yekatom Rhombot et Patrice-Édouard Ngaïssona prennent la parole. « M. le président, je ne reconnais les accusations portées contre moi, je suis non coupable. » Les deux accusés plaident non coupable. Sur les bancs de bois, dans l’assistance, certains secouent la tête.
« Ca fait mal. Ils devraient plaider coupables pour tout ce qu'ils ont commis, pour tout ce qu'ils ont fait à la population centrafricai...