Le Groupement des entreprises de Madagascar et le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes s'alarment des défaillances dans la gouvernance de la filière halieutique. L'exportation des ressources marines ne rapporte pas à l'Etat malgache ce qu'il est en droit d'espérer, estiment ces derniers dans un communiqué conjoint. Madagascar accuse une perte estimée à plus de 80 millions de dollars par an dues à ces défaillances de gouvernance, soit plus que le budget de la direction de la pêche, indiquent-ils.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain
Principale défaillance pointée par ces deux groupements : la collecte des taxes sur les produits halieutiques exportés « Certaines filières, en particulier le crabe et l'aileron de requin, sous-déclarent de façon excessive la valeur à l'exportation de façon à échapper à un juste niveaux des redevances », indiquent-ils.
S'il ne donne pas de montant exact, le ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche, Lucien Ranarivelo reconnaît un manque à gagner important. « Nous sommes très loin des possibilités de collectes de redevances. On constate des incohérences dans les chiffres en faisant le recoupement entre les données au niveau du secteur de la pêche et celles sorties au niveau des douanes <...