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JUSTICE

Mort de G. Dupont et C. Verlon: des avancées mais toujours beaucoup de questions

Le 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, de RFI, étaient enlevés puis assassinés près de Kidal, dans le nord du Mali. Six ans après, les circonstances de leur exécution restent floues. Des enquêtes sont en cours. Plusieurs ravisseurs et commanditaires courent toujours.

Six ans après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, revendiqué par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’enquête progresse lentement, mais elle connaît des avancées. La principale est l’analyse des données issues des factures téléphoniques détaillées versées au dossier. Plusieurs dizaines de numéros sont scrutés à la loupe. Certains appartiennent à des acteurs périphériques, d’autres, plus prometteurs, correspondent aux téléphones retrouvés dans le pick-up abandonné par les ravisseurs. Les enquêteurs poursuivent leur travail, avec une limite : la justice française attend toujours de nombreux éléments. Le juge a sollicité deux opérateurs : Orange Mali et Malitel, filiale du groupe Maroc Telecom. Orange Mali a répondu à plusieurs des réquisitions, ce qui a permis un premier travail d'analyse déjà précieux. Mais la réponse de Malitel est jugée trop parcellaire. Malitel n’a pas donné satisfaction au juge De source judiciaire française, l'opérateur aurait affiché ostensiblement son refus de coopérer. Et ce à plusieurs reprises. « Plusieurs demandes n’ont pas été honorées, il faudrait que ça cesse », s’agace Pierre-Yves Schneider, porte-parole de l'association des Amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, partie civile dans le dossier. « Il faudrait une meilleure volonté de la part de ces services. Et peut-être qu'avec un peu de pression des autorités politiques maliennes, on va y arriver ! »espère-t-il. « Le cœur d’un dossier peut se révéler dans l’exploitation téléphonique, explique Marie Dosé, l’avocate de l’association. C’est un élément essentiel qui permet de savoir qui est en lien avec qui, de reconstituer un emploi du temps ou un déplacement à l’intérieur d’un périmètre ». Malitel dément pour sa part vouloir faire obstruction à la justice. Son PDG, joint par RFI, assure avoir communiqué toutes les données en sa possession. « Notre porte est ouverte 24h/24, 7 jours sur 7 », ajoute Abdelaziz Biddine, qui promet de faire d'autres recherches dans ses archives si le juge français le l...   

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