Après le cycle électoral de 2018 qui a permis à Félix Tshisekedi d’accéder à la magistrature suprême, la Constitution congolaise voudrait qu’un autre cycle soit organisé cinq ans après, soit en 2023. À près de trois ans de l’année butoir, à Kinshasa, les acteurs politiques sont déjà divisés. Entre les appels aux reformes de la loi sur la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et des inquiétudes exprimées de part et d’autres au sujet d’un éventuel glissement, le Président sortant de la CENI Corneille Naanga assure pour sa part que la tenue des élections en 2023 est possible mais à condition que les parties prenantes « s’y mettent à temps ».
La question des élections « en 2023 et pas plus tard » selon la CENCO, est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique. Les uns voudraient que la convocation du corps électoral succède au recensement. Les autres, par contre, ne jurent qu’au respect du délai constitutionnel pour ce qui est de l’organisation des prochaines élections. Pendant ce temps, pour beaucoup et même pour certains à l’intérieur de la CENI, les élections en 2023 restent hypothétiques.