LE JOURNAL.AFRICA
SOCIETE

OIM-Burundi: la traite des êtres humains, un mal à éradiquer

OIM Burundi lutte contre la traite des etres humains au Burundi
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, l’OIM s’est joint aux déplacés du site de Sobel. Le but est  de les sensibiliser à lutter contre la traite des personnes, constatée déjà dans ce site. L’OIM est convaincue que la femme étant la force motrice de la communauté, est capable de renverser la situation. Le site de Sobel héberge 6469 victimes des inondations de 2020 et 2021, qui par insuffisance d’assistance, vont à l’extérieur du site pour chercher de quoi se nourrir.   

Sous le thème « Unissons-nous pour prévenir la traite des êtres humains et la violence à l’égard des femmes », l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) reconnaît que la traite des personnes et l’exploitation sous toutes ses types constituent une violation grave des droits de l’homme et des libertés.

Dans son discours, Isabelle Rusuku, assistante principale de protection au sein de l’OIM, mentionne que le message de la journée est « l’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable ». Mme Rusuku reconnaît le rôle et la contribution de la femme non seulement dans la société, mais aussi dans la lutte contre le changement climatique et les déplacements connexes.

« En tant que personnes touchées par les inondations et déplacées à l’intérieur du pays, vous faites face à de nombreux besoins et priorités et êtes exposées à divers risques nécessitant une protection», explique-t-elle.

Koriciza Emmanuel, responsable du site de Sobel,  indique que les femmes ont un rôle primordial dans le développement des foyers, du pays voire dans la gestion des catastrophes naturelles. « Cet accent particulier a été mis sur la prévention de la traite  des personnes dans le but de l’éradiquer. C’est également pour permettre aux citoyens d’en prendre conscience », a indiqué Emmanuel Koriciza.

A lire : Burundi: vers l’introduction du SMIG

M.Koriciza reconnaît les  mauvaises conditions de vie des déplacés. Ceci fait qu’ils soient exposés aux assurances d’opportunités de travail et le type d’avantages que représentent ces voyages.

Pour l’Observatoire Nationale pour la Lutte Contre la Criminalité Transnationale ONLCT- Où est ton frère?, le trafic d’être humain est un fait témoigné par une ratatouille d’arrestations de trafiquants collés aux victimes.

« Selon nos estimations statistiques, plus de 414 femmes et filles burundaises ont été emmenées dans les pays du Golfe, notamment en Oman, en Arabie Saoudite, au Koweït … Parmi elles, 135 ont été appréhendées étant déjà en route dans différents pays de transit de la sous-région notamment en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya», fait savoir Maître Prime Mbarubukeye, président et représentant légal de l’ONLCT- Où est ton frère? 

Les conditions de vie,  un catalyseur d’illusion

 « La dernière fois que nous avons réceptionné une assistance alimentaire, c’était en octobre 2021. Pour assurer notre survie, nous quittons le site pour  chercher de quoi nourrir les enfants. Il y a ceux qui vont à Rukaramu à la recherche des plantations qui ont besoin d’une main-d’œuvre», fait savoir Koriciza.  

« Nous sommes payés sur base de l’étendue cultivée. Pour une étendue de 5 pas sur 10, on nous paie 1000 BIF. Donc pour parvenir à un montant suffisant de ration, nous sommes obligés de travailler  dur et c’est très fatigant », explique  Francine Munezero, habitante du site de Sobel  .

Les déplacés signalent le manque d’espace pour cultiver. « Les espaces pour cultiver sont devenus minimes. Auparavant, chaque personne occupait un espace de 10 pas sur 10. Mais pour le moment, nous le partageons à trois », martèle Francine Munezero, habitante du site de Sobel. 

Le site de Sobel héberge  actuellement 6469 personnes déplacées victimes des inondations de 2020 et de 2021 due  à la montée des eaux du Lac Tanganyika. Signalons que l’organisation internationale des migrations compte environ 232 millions de migrants internationaux dans le monde.

A lire aussi : Je n’ai pas l’âge d’être une femme

Joe Senghor

Articles similaires

« C’est un fait : le théâtre burundais a un avenir radieux ! »

YAGA BURUNDI

Le Premier Vice-Président rend visite la radiotélévision Rema FM

RTNB BURUNDI

Burundi : Contribution financière du peuple japonais de 5,8 millions USD pour la réponse intégrée aux besoins humanitaires urgents

LE JOURNAL.AFRICA
Verified by MonsterInsights