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Burundi: l’Office Burundais des Recettes lance e-KORI pour zéro cash

Le Burundi via son office de collecte des Recettes (OBR) met en place un nouveau système de déclaration et paiement des impôts et taxes en ligne avec e-KORI. Un projet High-Tech qui réduira le temps de faire la queue devant les bureaux de l’OBR, des promenades avec les billets de banque et la corruption lors des déclarations ou paiements.

Ce mardi 1er août, devant la presse et autres contribuables, l’OBR lance officiellement le e-KORI. Une occasion pour le commissaire général de l’OBR, Jean-Claude Manirakiza d’expliquer les avantages qu’apporte cette nouvelle technologie autant pour son entreprise que pour les contribuables. Pour lui, ce portail ouvert en ligne va faciliter le contrôle et la constitution des bases des données statistiques afin de permettre la planification des activités de son entreprise.

Il ajoute aussi que, « c’est  pour que les contribuables  qu’on les amène vers le zéro cash. Les paiements se feront entre banques; d’une banque à la banque centrale seulement ».

Pour M. Manirakiza, le système va réduire aussi la corruption et les fraudes car les contacts entre les agents de l’OBR et les contribuables sont simplifiés en raison que les déclarations et les paiements se feront à distance. « Donc, c’est inutile que les contribuables se présentent à l’OBR », conclut-il. 

Les banques au centre d’e-KORI

Se trouvant au cœur des opérations d’e-KORI, l’association de banques et établissements financiers du Burundi (ABEF), témoigne sa volonté de collaborer avec l’OBR. Boaz Nimpe, son secrétaire exécutif, apprécie cette technologie qui vient à point nommé pour limiter la circulation de l’argent de la main à la main plutôt que de transiter par les banques. 

Avec un peu des sourires sur ses lèvres, il salue les efforts déjà consenties par cette institution publique des recettes, et au nom de l’ensemble de 15 banques d’ABEF glisse un mot en ses termes «… avec ce système de zéro cash, nous entrons cette fois-ci dans la digitalisation du service financier. Et avec tout le développement de ce système… nous serons les parties prenantes », souligne Boaz Nimpe.

Une phase de transition serait nécessaire

Un nouveau formulaire en ligne aussi longtemps que la plupart des contribuables est analphabète et moins connecté au réseau internet, la Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB), révèle ses inquiétudes sur les difficultés qu’auront les commerçants à remplir ce formulaire en ligne.

De ce fait, Denis Nshimirimana, le Secrétaire Général de la CFCIB, parlant à la place des commerçants recommande une période transitoire pour une formation aux commerçants qui n’ont pas la moindre idée sur les fonctionnalités de ce nouvel outil mis à la disposition des contribuables au Burundi.  

« Techniquement c’est un peu déconseillé la cohabitation de l’ancien système (collecte manuelle des impôts et taxes) et celui-ci du numérique », répond directement le chef du projet de digitalisation de la déclaration et paiement des impôts et taxes à l’OBR, Régis Nshimineza. 

Régis Nshimineza s’explique du fait que la gestion de deux systèmes au même moment est difficile, par conséquent elle aura des répercussions néfastes sur les décisions de l’OBR dans les jours avenirs. 

Chaque le quinzième jour du mois, au Burundi des centaines des contribuables des impôts et taxes font la queue devant les bureaux de l’Office Burundais des Recettes pendant presque toute la journée.

Freddy Bin Sengi

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