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#ThePoliticianWeWant : Bukemba, à l’image de la SOSUMO

Des potentiels, malheureusement couplés au manque de travail chez les jeunes, la pauvreté, les conditions scolaires peu satisfaisantes… La commune Bukemba veut à tout prix s’en sortir.

Il est 11h30, je me pointe sur le terrain du stade SOSUMO. Un bon nombre de gens passe autour du stade. Derrière le stade, il y a un grand mouvement. L’industrie sucrière de Moso est construite sur la colline Gihofi de la commune Bukemba à 112 km de Bujumbura. C’est la seule société sucrière opérant au Burundi. Elle fournit le sucre dans tout le Burundi. J’ai envie de voir cette énorme industrie et comme c’est un peu difficile d’y accéder sans papiers, je préfère la contourner et sillonner dans les parages. 

Il est déjà midi, beaucoup de femmes et hommes passent par là. J’accompagne  Aline et Jeanine, deux femmes cultivatrices, l’une a 24 ans et l’autre 27 ans. Toutes originaires de la province Rutana, elles ont dû quitter le Burundi pour aller vivre dans la préfecture de Kigadye dans la province de Kigoma à l’ouest de la Tanzanie. Elles sont venues à la SOSUMO pour faire soigner leurs enfants, car il y a un hôpital de référence. Bébés sur le dos, elles font un parcours de 4 à 6 heures pour se rendre à leur domicile en Tanzanie. Je décide de faire un bout de chemin avec elles, passant dans les plantations des cannes à sucre, un long parcours qui nous amène à la frontière du Burundi et de la Tanzanie séparée par la rivière Malagalazi. 

Au croisement de la rivière Malagalazi et de la rivière Musindozi, c’est le lieu de passage des gens pour arriver en Tanzanie, communément appelé chez Gilbert. Ce dernier est connu grâce à son petit commerce de bières. Les deux femmes racontent : « Nous avons quitté le Burundi avec nos maris, nous sommes tous des cultivateurs. Comme nous avons des terres au Burundi mais qui sont moins fertiles, nous avons loué des terres en Tanzanie. C’est là où nous habitons et exerçons nos travaux champêtres. Les terres du Burundi ne sont fertiles que lorsqu’on a des engrais et ils sont beaucoup trop chers. Nous n’avions pas les moyens pour les acheter…mais après tout nous sommes des Burundaises, c’est pour cela que nous sommes venues pour faire soigner nos enfants à hôpital de référence de SOSUMO ». Les deux femmes sont embarquées sur des petites pi...   

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