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#ThePoliticianWeWant : Rugazi, verdure et vérités

Lauréate du prix de la première commune la plus performante, deux fois consécutives en 2017 et 2018, Rugazi est cette commune qui tire son origine dans les palmiers à huile qui la caractérise. Elle s’exprime.

Au départ, c’est une visite chez une ancienne amie de classe. À 15 kilomètres de Bujumbura, sur la RN9, une énorme plantation de palmiers à l’huile frappe mon regard. « Bienvenu dans la commune Rugazi », lis-je sur la petite pancarte en bois, plantée au bord de la rivière Muzazi. 

À première vue, dès l’entrée dans la zone Muzinda de cette commune, Rugazi apparaît comme une contrée semi-urbaine très fréquentée : les voitures de transport en commun « Probox » font des navettes entre Muzinda et Bujumbura. La cadence des rotations de ces Probox reflète le dynamisme de l’activité économique de Muzinda. Mais, plus on pénètre au chef-lieu de la commune, à 11 km de la RN9, plus Rugazi devient une contrée rurale. Monts et vallées, couverts d’une verdure éclatante, se succèdent. Ruce, la zone la plus reculée, est couverte d’une multitude de pins. Plus loin, la forêt naturelle de la Kibira se laisse bien voir.

La libre-entreprise, une urgence

Dans ces navettes de Probox, les habitants de Bujumbura ne rechignent pas à aller s’approvisionner à Muzinda. Ce dimanche-là, le marché de Muzinda, jadis connue comme la grande soupape par où se déversait le trop-plein du bétail du territoire d’Usumbura vers la colonie du Congo-Belge, grouille de monde. Mon regard se pose sur une jeune fille, devant une glacière. Regard désolé, criant dans toutes les directions, « Nshorera dada! », Aïcha, est une commerçante de glaces depuis 2015. 

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