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Yagadécodeur : que sont devenus les Bashingantahe ?

Jadis considérée comme le pilier de la société, l’institution des Bashingantahe a connu ses heures de gloire. Un mushingantahe était un homme respecté dans la société. Il était juge et conseiller à tous les niveaux et assurait l’ordre et la paix dans la communauté. Qu’est-ce qu’il est devenu aujourd’hui ? Retour sur l’historique de cette institution.

Comme on le lit dans le livret Ibanga ry’Abashingantahe mu Burundi écrit par cinq chercheurs, professeurs d’universités, l’Intahe était sacré et venait de Dieu. Il était conçu comme ibanga, c’est-à-dire, quelque chose de sacré. C’est pourquoi lors de l’intronisation des Bashingantahe, on disait au nouveau Mushingantahe : «Akira iyi ntahe, ni intahe y’umugumya, uragumya ibanga», pour lui signifier ses nouvelles responsabilités.

Juvénal Ngorwanubusa, dans son livre « L’institution des Bashingantahe et le bel idéal universel de l’honnête homme », définit le mushingantahe comme cet homme complet, de préférence âgé, chenu mais chevronné en matières traditionnelles, qui tient lieu de garde-fou dans la société burundaise, tranchant toutes les palabres sans état d’âme et sans faiblesse, plus en conciliateur qu’en justicier.

Genèse de cette institution 

Selon les légendes, l’Institution des Bashingantahe a vu le jour avec le premier royaume crée par Ntare Rushatsi, monarque fondateur et unificateur du royaume du Burundi. Intahe serait l’initiative des hommes qui voyaient que le roi semait l’ordre, mais aussi la pagaille. Ils ont voulu instaurer une sorte de régulation. 

Le terme « Mushingantahe » est un nom composé, construit sur le verbe « gushinga » qui signifie littéralement planter/fixer et « intahe », une baguette dont on se sert pour rendre justice.  Ce bâtonnet provenait des arbres sacrés (ibiti vy’imana). Et on le tapait sur le sol comme symbole d’approbation des discours prononcés par les Bashingantahe. Cette baguette se passait d’un mushingantaheContinuer la lecture de cet article sur YAGA BURUNDI

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