Alors que le monde célébrait il y a quelques jours la journée mondiale des personnes handicapées, il y a une catégorie de la population qui y ressemble et qui semble être oubliée : les albinos. Entre discrimination, repli sur soi et problèmes de santé, quid de leur prise en charge ?
« L’albinisme est une maladie héréditaire congénitale due à une anomalie des gènes se transmettant à travers la descendance », rappelle le Dr Elie Mupera qui poursuit : « Cette maladie est caractérisée par un défaut en mélanocytes qui sont en fait des cellules fabricant la mélanine, un pigment responsable de la coloration de la peau : plus on a beaucoup de mélanocytes plus on a un teint foncé ».
Ce spécialiste des maladies de la peau explique qu’en fait la mélanine joue un rôle fondamental dans l’absorption des rayons ultra-violets (UV) provenant du soleil et ceux-ci sont très cancérigènes. « Les albinos étant donc dépourvu de mélanine, sont très vulnérables aux rayons UV et risquent de développer tous les types de cancers de la peau, à l’origine de nombreux décès ». L’autre risque majeur qui guette les albinos est la cécité et autres problèmes de vision par défaut de pigment au niveau des yeux, ce qui est parfois l’une des causes des abandons scolaires rencontrés ici et là chez les albinos.
Une prise en charge déficiente
« C’est comme s’il n’y avait pas de prise en charge à notre égard, car il n’y a pas de moyens », regre...