Le choix d’une méthode contraceptive est une responsabilité qui devrait être partagée dans le couple. Toutefois, force est de constater que, sur un sujet aussi sensible, certains partenaires préfèrent se la jouer solo. Au risque d’hypothéquer l’harmonie qui prévalait jusque-là dans le foyer. Mais ne faut-il pas être deux pour danser le tango ?
« J’aurais aimé adopter une méthode contraceptive mais mon mari refuse», confie Joséphine, la trentaine, rencontrée à l’hôpital de Gitega. Mariée à 18 ans, elle vient d’accoucher de son huitième enfant. Fatiguée par des grossesses rapprochées, elle avait songé à se faire ligaturer les trompes à l’accouchement. Mais la méthode nécessite l’accord du conjoint. « Mon mari a catégoriquement refusé de signer le papier et m’a même menacé de divorcer, si je venais à le faire à son insu ». Joséphine a fini par laisser tomber.
« Au lieu de divorcer, je ferai tout ce qu’il veut », affirme-t-elle. Aujourd’hui, elle vient d’avoir son huitième bébé, et vu son jeune âge, un neuvième ne saurait tarder. Et pourquoi pas le dixième.
Des initiatives personnelles sources de conflits
La question est rarement abordée au sein des couples. Les Burundais sont souve...