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#NtaKoriMuKwezi : ce cauchemar mens(tr)uel

Il est des sujets qui s’invitent rarement dans nos foyers. Des traumatismes qui, quoi que collectifs, se vivent dans un isolement accablant. Sans quitter nos bulles de citadins, nous nous forgeons l’idée de faire partie de familles soudées et solidaires avec les plus vulnérables de ses membres. Jusqu’au jour où la voix d’une cousine vient perturber une grasse matinée pourtant méritée.

«Aaaah biraje kandi! » (Elles reviennent encore, ndlr), s’exclame Kigeme avec une voix pleine d’amertume. Effrayée, je lui demande : «Biri hehe? » (Où sont-elles ? ». Et elle de me répondre avec dégoût : « Ni ibishoze » (Il s’agit des règles, ndlr). Étonnant de la part d’une fille d’une vingtaine d’années. Et une pensée me traverse l’esprit. Enfants, on nous disait que les enfants venant des milieux ruraux « batifyinisha »(ne sont pas gâtés, ndlr), comment celle-ci pouvait-elle faire toute une scène pour une chose qu’elle était censée déjà maîtriser ?

Il est encore très tôt le matin et elle vient de perturber ma grasse matinée. Je suis chez ma grand-mère pour quelques jours après mes examens de deuxième session histoire de me reposer et Kigeme, ma cousine doit aller à l’école. Elle sort du lit, va à l’extérieur se laver et revient me rejoindre encore sous la couette. Je n’arrive pas à résister à l’envie de lui demander pourquoi elle ne va pas à l’école. 

À ma grande surpris...   

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