Au service de maternité de cet hôpital, les garde-malades sont à la merci du froid, de la pluie, devant se coucher à même le sol, sur des cartons, nourrissant à longueur de nuit les moustiques, eux-mêmes vecteurs de maladies. Récit.
Hôpital Ngozi. Le département de maternité loge dans des bâtiments flambant neufs. Ce bloc est un véritable compound aux chambres et corridors à vous égarer. Sans un guide expérimenté, nombreux sont des visiteurs qui se perdent. Ces constructions sont un symbole éloquent de bons soins qu’offre l’hôpital. Pour les femmes parturientes, oui. Mais non, pour les garde-malades.
D’un côté, la femme en couche digère amèrement son sort à l’intérieur de l’éblouissant bâtiment. De l’autre, son garde-malade subit le sien dehors, derrière la fenêtre. Autant dure le travail de la patiente, autant dure la souffrance de la garde-malade, physiquement et moralement. À la façade extérieure du bâtiment, sous ladite fenêtre, avoisinée d’un gazon bien se...