On n’en parle presque jamais mais ils existent. Ignorés, incompris, stigmatisés. Mais ils sont là, nous les côtoyons très souvent dans nos quartiers, nos églises, à l’école, etc. Eux, ce sont des personnes qui ont une attirance envers le genre (garçons, filles ou même les deux) mais qui n’éprouvent rien comme désir sexuel envers qui que ce soit.
« Ces gens doivent avoir subi des traumatismes graves durant leur enfance. Ce n’est pas normal ! », murmure Octavio (pseudo) après avoir écouté attentivement Herbert (pseudo) qui donne son témoignage en tant que personne asexuelle lors d’un échange-débat à Bujumbura autour de la sexualité. « Avant, je croyais que j’étais peut-être gay. Mais non. Je ne crois pas être hétéro non plus. Je ne sais pas ce que je suis. Mais ce que je sais, je ne suis aucun des deux », fait savoir Herbert (pseudo), d’un ton humoristique, à l’ensemble du groupe. Nous sommes dans une salle. Assis en demi-cercle depuis 8h du matin. L’heure affiche 13h mais personne ne semble avoir faim. La première consigne était de ne pas avoir la peur d’assumer ce que l’on est ou ce que l’on pense être et donner son avis ouvertement en matière d’ori...