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Burundi : «féminisme», un mot à double sens

Le terme sème toujours confusion. À voir la «vraie» définition du vocable, «mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société», être féministe ne devrait pas être un problème. Mais chez nous, l’historique du mot, les courants féministes, l’usage, le contexte font que c’est un terme à prendre avec des pincettes.

Illustration. Il est 18h moins, je me dirige vers la salle où va se dérouler le théâtre «Ingundu y’umuganuro». À l’entrée, un groupe d’amis.  «Salut la féministe!», me lance un ami blogueur, mi-figue mi-raisin. Difficile de discerner s’il est accusateur ou appréciateur. Son ami renchérit, le ton dur: «Oui, celle-là est vraiment une féministe». Il n’y a plus de place au doute. L’autre aurait bien pu me taquiner gentiment mais la prise de parole de son ami vient confirmer qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie bon enfant. Je rétorque au deuxième : «Mais toi, c’est à peine que tu me connais et tu viens me taxer de féministe avérée ? Et ce ton, mon Dieu! On dirait que je suis une criminelle!»

Après une petite discussion, le jeune homme m’avouera qu’il me prend pour une femme «rebelle» à cause de mes blogs. «Tu es sensible aux questions liées au genre et dans tes écrits tu donnes l’image d’une femme rebelle qui réclame le droit à l’égalité des sexes». Entre acquiescer et m’affirmer comme féministe ou nier de toutes mes forces que non je ne suis pas cette féministe-là, je suis partagée.

Donc être fém...   

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