Au Sénégal, « les opérations se poursuivent comme prévu », indique simplement l’état-major des Armées à Dakar, sans plus de précisions après le lancement de l’opération militaire, dimanche 13 mars, dans le nord de la Casamance. Depuis, très peu d’informations fiables sur son déroulement. Le docteur Abdoul Latif Aïdara a été conseiller de l’ancien président Abdoulaye Wade pour la Casamance, il est aujourd’hui directeur du Centre africain d’intelligence stratégique. Pour lui, la stratégie de l’armée est de « reprendre la main », mais l’option politique fondée sur le dialogue reste d’actualité.
L’objectif principal de cette opération, selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées, est de « démanteler les bases de la faction MFDC » de Salif Sadio, le long de la frontière avec la Gambie. Le chef rebelle avait retenu des soldats sénégalais en otage après un accrochage fin janvier.
« L’armée a jugé nécessaire de mener une opération en réponse à une attaque, mais c’est juste pour reprendre l’initiative, laver l’affront, explique le docteur Abdoul Latif Aïdara, au micro de notre correspondante à Dakar, Charlot...