Ce week-end, le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Déby, a mis sur pied un comité chargé de désigner les futurs membres du Conseil national de transition (CNT). Une partie de l’opposition et de la société civile accusent le CMT de vouloir confisquer le pouvoir.
Le CNT fera office de Parlement pendant les 16 mois restants de la transition instaurée par les militaires, après la mort du président Idriss Déby. Ses 93 membres auront notamment la charge de rédiger la nouvelle Constitution. Mais pour le parti d'opposition Les Transformateurs et plusieurs mouvements de la société civile, une transition dans les conditions actuelles n’est pas viable.
« C’est mettre les Tchadiens devant le fait accompli », s’indigne ainsi Succès Masra président des Transformateurs. Selon lui, il aurait fallu une « conférence nationale souveraine et inclusive », avant de mettre sur pied les organes de la transition.