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Histoire

Trente ans après la guerre civile, le Sierra Leone panse encore ses plaies

La Sierra Leone commémore ce mardi le 30e anniversaire de la guerre civile qui a éclaté le 23 mars 1991. Une date douloureuse pour ce pays qui a vu disparaître 120 000 personnes dans un conflit déclenché par les rebelles du RUF, le Front révolutionnaire uni. Trente ans après, des femmes, des hommes et des enfants, victimes des affrontements entre factions armées et forces gouvernementales, témoignent de cette période et de leur vie brisée, difficile à reconstruire.
Avec notre envoyée spéciale à Freetown,Christina Okello Dans le village de Bomaru, à l’est du pays, Vandy Gbosso Kallon, chef traditionnel, se souvient encore du jour où la guerre a commencé. C’était le 23 mars 1991. « Les rebelles ont brûlé toutes nos maisons ont tout pillé et m’ont torturé. Nous avons beaucoup souffert. C’est seulement notre foi qui nous a permis de tenir. » Les affrontements entre rebelles du Front révolutionnaire uni, et forces gouvernementales ont entraîné le déplacement d’habitants et l’enrôlement d’enfants soldats, par milliers. Kumba Pessima, une mère endeuillée, témoigne. « Mes deux fils de 7 et 17 ans ont été capturés par les rebelles du RUF… Encore aujourd’hui, je suis toujours sans nouvelles d’eux ». En ville, où la guerre a gagné la capitale Freetown le 6 janvier 1999, Mohamed Sargo Saccoh, enseignant, raconte aussi une séparation. « Nous étions dans la ville de Bo lorsque la guerre a éclaté. Ma mère s’était rendue à Kono pour visiter mon oncle, puis la guerre l’a rattrapée. Elle a dû fuir en ...   

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