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Audit des dépenses militaires au Niger: la contestation prend de l’ampleur

Au Niger, un audit des dépenses militaires a révélé de graves détournements impliquant plusieurs personnalités et fournisseurs. Dans un communiqué diffusé le 26 février, le gouvernement a fait comprendre que seuls les fournisseurs n’ayant pas remboursé les montants perçus indûment seraient envoyés devant la justice. Ce qui a provoqué l’indignation du Syndicat des magistrats (SAMAN), rejoint depuis par plusieurs corporations.

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Au Niger, les magistrats et les avocats ont été les premiers à se mobiliser. Mais le mouvement de solidarité qui s’est formé pour les soutenir dépasse désormais le cadre judiciaire. Le syndicat des enseignants-chercheurs et l’Union des scolaires nigériens ont rallié le mouvement, tout comme les principales centrales syndicales de travailleurs ou encore l’opposition politique regroupée au sein du Front pour la démocratie et la République.

Tous se retrouvent autour des mêmes revendications : le rejet du détournement des deniers publics et de l’immixtion du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires, la transparence autour des rapports d’enquête et surtout le soutien indéfectible aux forces armées.

Toutes les déclarations rendues publiques ces dernières 48 heures appellent les militants à se joindre à la manifestation citoyenne prévue le 15 mars. Or, cette manifestation est compromise puisque les autorités viennent d’interdire les regroupements culturels sportifs ou politiques de plus de mille personnes en raison de l’épidémie de coronavirus.

► À lire aussi : Niger: en colère, les magistrats organisent une journée «Justice morte»

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