Au Burkina Faso, cela fait vingt-et-un ans que le journaliste d’investigation Norbert Zongo et les trois personnes qui l’accompagnaient ont été assassinés à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou. Le décret d’extradition de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré soupçonné dans cette affaire, sera bientôt signé selon l’ambassadeur de France à Ouagadougou.
Comme chaque année, les organisations de défense des droits de l’homme et les journalistes ont encore manifesté. Dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes. Rassemblement à la Bourse du travail avec toujours le même slogan depuis l’assassinat du journaliste et de ses compagnons : « Vérité et justice ».
Les autorités judiciaires du Burkina avaient obtenu de la justice française une décision favorable à l’extradition du frère cadet de l’ancien président, qui est soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat du journaliste. Norbert Zongo enquêtait sur l’assassinat de son chauffeur, David Ouedraogo.
Le collectif en lutte contre l’impunité depuis 1998 exige aujourd’hui que la France clarifie sa position sur l’extradition de François Compaoré, frère cadet de l’ex-président burkinabè. « Nous demandons de nous clarifier et surtout de nous rassurer quant à l'effectivité de cette extradition de François Compaoré, un des derniers verrous à faire sauter pour faire des bonds en avant dans l'examen de ce dossier qui n'a que tant duré », résume Chrisogone Zougmorré, président du collectif.
Nous avons le sentiment que la justice française a fait son boulot. Par contre, nous avons le sentiment que le gouvernement français traîne des pieds pour prendre le décret d'extradition de François Compaoré. [...] La jutsice burkinabè a prouvé ses capacités à juger...