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Le «grand dialogue national» sur la crise anglophone s’achève au Cameroun

Le « grand dialogue national » s'est clôturé ce vendredi 4 octobre au Cameroun. Un dialogue convoqué par le président Paul Biya pour tenter de mettre un terme au conflit dans les deux régions anglophones du pays.

La cérémonie de clôture s'est déroulée vendredi après-midi au Palais des Congrès de Yaoundé dans une ambiance assez détendue. Ces assises aboutissent à la réaffirmation du principe de la décentralisation, avec l’octroi d’un statut spécial aux deux régions anglophones. Les contours sont toutefois encore flous.

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, qui a présidé ces discussions, a estimé que le « grand dialogue » était « un succès ». Le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, qui appelait au dialogue depuis de longs mois, est lui aussi très optimiste. C'est « une réussite », selon lui. « Tout le monde a dit ce qu’il pense donc nous partons avec un gibier dans notre sac de chasse. » Il estime que ce dialogue est de nature à ramener la paix.

Quant aux indépendantistes, qui ne veulent pas de la décentralisation, le cardinal assure : « Nous allons entrer en contact avec eux, ils sont en train de nous suivre. Le fait que 333 prisonniers politiques ont été déclarés libérés par le président, c’est déjà quelque chose. On ne peut pas tout faire en même temps. Il faut commencer quelque part. La joie et la paix ont déjà commencé. »

Outre l'arrêt des poursuites contre ces 333 détenus, le président Paul Biya a ordonné ce vendredi l'arrêt des poursuites contre « certains » responsables de l'opposition,  notamment ceux du parti de son rival à la présidentielle de 2018 Maurice Kamto, emprisonné depuis neuf mois.

Le professeur Jacques Famé Ndongo, ministre d’État, secrétaire de la communication du RDPC, le parti du président Biya, souligne la qualité et le sérieux qui ont animé les travaux du dialogue. « Nous sommes heureux, nous sommes satisfaits. Le dialogue a été une véritable catharsis. Les propositions ont été pertinentes et fructueuses. Je savais que le chef de l'État était un homme qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait. Nul doute que d'une manière générale, ces propositions seront matérialisées. »

Quant à savoir quand, « le timing dépend du chef de l'État parce qu'il y a également un coût�...   

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