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[Enquête] À quoi travaillaient les deux chercheurs russes arrêtés en Libye?

Deux ressortissants russes sont aux arrêts depuis le 17 mai à Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez Al-Sarraj. Ils sont accusés par le GNA, d'intervenir en Libye et de vouloir « influencer le cours des prochaines élections ». Ils ont été arrêtés peu de temps après avoir rencontré Saïf al-Islam al-Kadhafi. Pendant plusieurs semaines toutes les parties impliquées dans cette arrestation ont gardé le silence. La Russie a admis le 8 juillet ces informations révélées d'abord par le site d'information américain Bloomberg. Mais l'affaire reste ambiguë et est manifestement liée aux luttes d'influences en cours en Libye.

Lundi 8 juillet 2019, le ministère des Affaires étrangères russes annonce qu'il cherche « les raisons et les circonstances de cet incident » sans plus de détails. Le ministère des Affaires étrangères libyen affirme que l'affaire est aux mains du procureur général à Tripoli, que les Russes sont soupçonnés de mener des activités d'espionnage : « on les a arrêtés au centre de Tripoli alors qu'ils sondaient des personnes sur les prochaines élections. » « Ils cherchent à influencer les élections » affirme même une source sécuritaire libyenne à RFI.

Des élections présidentielle et parlementaires devaient avoir lieu en Libye avant la fin de l'année, mais elles ont dû être repoussées du fait de la situation sécuritaire dans le pays. Aucune nouvelle date n'est encore arrêtée à ce jour.

Deux sondeurs russes ?

Qui sont les Russes arrêtés ? Il s'agit de Maxim Shu Galle et de Samer Hassan Swaifan. Le premier est sociologue et conseiller politique. Le second, sociologue et traducteur russe d'origine arabe. Un troisième homme, Alexandre Prokoviev, également sociologue, a pu quitter la Libye. Les trois hommes travaillent pour la fondation russe de la « protection des valeurs nationales », dirigée par Alexander Malkevitch.

Les trois hommes faisaient partie d'une équipe de quinze personnes qui sont entrées sur le territoire libyen en mars dernier. « En toute légalité pour faire des recherches » dans plusieurs villes du pays, affirme le direct...   

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