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Les enjeux de la présidentielle de ce 22 juin en Mauritanie

On vote ce samedi en Mauritanie. Plus d’un million et demi de Mauritaniens sont attendus aux urnes pour désigner le successeur du président Mohamed Ould Abdel Aziz, cet ancien général arrivé au pouvoir après un coup d’État en 2008, avant d’être élu président en 2009 et 2014. Six candidats sont en lice. Mais après plusieurs semaines de campagne, trois se sont imposés comme des figures pouvant incarner l’alternance.

Incarner le changement dans la continuité, c’est à un jeu d’équilibriste compliqué que s’est soumis le candidat de la majorité, Mohamed Ould Ghazouani. Certes il bénéficie de soutiens puissants, mais il doit aussi se détacher d’une figure tutélaire, dont il aura senti tout au long de la campagne le souffle sur sa nuque.

La conférence de presse du président sortant, jeudi soir, a été la goutte d’eau. D’autant que Mohamed Ould Abdel Aziz évoque déjà un retour possible à la présidence.

Le défi n’est pas plus simple pour Sidi Mohamed Ould Boubakar, soutenu par les islamistes modérés de Tawassoul. Cet ancien Premier ministre n’a pas été épargné par le discours du président sortant, qui a littéralement laminé son bilan.

Reste donc l’opposant Biram Dah Abeid, passé entre les gouttes du discours du président. Ce militant historique anti-esclavagiste a su s’imposer sur le thème de la lutte contre la pauvreté et a glané des soutiens en dehors des communautés négro-mauritaniennes et haratins.

Ces deux opposants ont su s’imposer comme des adversaires sérieux. À tel point que dans le camp de la majorité, on se met même à redouter un second tour.

Les bureaux de vote ouvrent à 7h, heures locales.

→ A relire : Présidentielle en Mauritanie: paroles de candidats


Reportage : les attentes des électeurs

Les attentes des Mauritaniens sont nombreuses, particulièrement en termes de développement.

À Tevragh Zeina, le quartier chic de Nouakchott, il y a du goudron sur les routes, de l’électricité et des boutiques à perte de vue.

Pour autant, Hacen a envie de changement. « Ici, tous les présidents n’aiment pas la Mauritanie. Ils ...   

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