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Affaire Chebeya: 9 ans après, Mwilambwe veut rentrer en RDC pour y être jugé

C’est une information France 24, RFI et TV5 : depuis le Sénégal, Paul Mwilambwe demande son extradition pour être jugé en RDC. Témoin clé de l'assassinat de Floribert Chebeya en 2010 à Kinshasa, il estime que l’élection de Félix Tshisekedi permet désormais la tenue d’un procès dans son pays.

Paul Mwilambwe a affirmé à plusieurs reprises avoir vu, via une caméra de surveillance, ceux qui ont tué et asphyxié Floribert Chebeya dans les locaux de la police dirigée à l'époque par le général Numbi. Il souhaite donc porter désormais ses accusations devant la justice congolaise.

RFI : Vous avez décidé de vous exprimer à nouveau. Pour quelle raison ?

Paul Mwilambwe : D’abord parce qu’il y a eu un changement de pouvoir en République démocratique du Congo, avec l’arrivée de Félix Tshisekedi. Maintenant, le président Kabila n’est plus au pouvoir. Raison pour laquelle j’accepte de m’exprimer aujourd’hui.

Il y a une procédure judiciaire en cours au Sénégal. Aujourd’hui, vous demandez votre extradition vers la RDC ?

PM : Exactement. Je demande l’extradition vers la RDC parce que le Sénégal s’est déclaré compétent pour me juger. Il y a cinq ans, il n’y avait ni procès ni jugement. Il faut que je sois extradé dans mon pays pour que je répète mes accusations. Je me souviens qu'à l’époque, les ministres avaient dit que pour que mes déclarations soient crédibles, il fallait que je sois présenté devant un juge congolais. Raison pour laquelle je demande mon extradition.

Vous avez aussi fait le choix de montrer votre visage, notamment aux chaînes de télévision ?

PM : En 2012, quand je me suis exprimé à RFI et à France 24, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait dit que le vrai Paul Mwilambwe était « un bègue ». Vous êtes en face de moi, je crois bien que je ne suis pas bègue. Je dois être filmé pour être bien identifié.

Portrait de Paul Mwilambwe, le principal témoin de l'assassinat de Floribert Chebeya, en mai 2019 au Sénégal. © RFI

Vous souhaitez répéter vos accusations. Quelles sont justement ces accusations ?

PM : Je parle du 1er juin 2010, de l’assassinat de Chebeya. Dans les locaux de la police qui étaient sous ma responsabilité, on m’a amené Chebeya physi...   

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