En Algérie, malgré des appels à la vigilance formulés par les autorités, les manifestations du vendredi 1er mars ont réuni beaucoup plus de monde que celles de la semaine dernière. D’est en ouest, du nord au sud, les Algériens ont manifesté globalement dans le calme, contre un 5ème mandat du président Bouteflika. Que va-t-il se passer désormais ? L’ampleur de ces mobilisations ne peut pas laisser les autorités indifférentes.
Cette semaine, le Premier ministre a insisté : le président Abdelaziz Bouteflika sera candidat et il appartiendra aux électeurs de trancher. Et tout semble d'ailleurs prêt pour lancer la campagne électorale du président sortant.
Bouteflika : 82 ans ce samedi
Les candidats à l’élection présidentielle ont jusqu’à dimanche pour déposer leur dossier de candidature et le délai semble trop court pour trouver un autre candidat.
Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a 82 ans ce samedi, est hospitalisé à Genève depuis plus de cinq jours. Il devra rentrer pour déposer son dossier.
Mais, la mobilisation est une donnée supplémentaire dans l’équation. D’abord, dans un pays où les manifestations ont rarement rassemblé plus de 5 000 personnes ces six dernières années, la mobilisation de centaines de milliers de personnes à travers tout le pays est un signal fort. Mais surtout les autorités ne cessaient de répéter qu’il fallait être vigilant, face aux dérapages, que l’Algérie était attachée à la paix. Mais dans tout le pays, les choses se sont globalement passées dans le calme.
Quelle alternative politique ?
Mais si la mobilisation est importante, elle a besoin d'un relais politique, pointe Hasni Abidi, politologue, directeur du Centre d'études et de recherche sur le
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