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CAN 2019 : Peut-on encore parler d’équipes africaines ?

L'équipe camerounaise en session d'entraînement à Ismaïlia pendant la CAN en Égypte. Copyright de l’image Getty Images
Image caption L'équipe camerounaise en session d'entraînement à Ismaïlia pendant la CAN en Égypte.

L'ossature des équipes du continent est de plus en plus composée essentiellement de joueurs nés et formés en Europe. Dès lors peut-on encore parler d'équipes africaines ? Notre éclairage avec Claude Boni, sociologue et historien du sport.

Mohamed Salah (Égypte), Sadio Mané (Sénégal), Riyad Mahrez ( Algérie), Hakim Ziyech (Maroc), Nicolas Pépé (Côte-d'Ivoire). La CAN est sans aucun doute le rendez-vous des joueurs qui ont l'habitude d'évoluer dans les championnats européens.

Des pays comme Le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Mali en sont très friands. Quant aux sélections algériennes et sénégalaises, elles sont composées à 100% de joueurs habitués aux pelouses européennes, rien que ça.

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Image caption Sadio Mané (Sénégal)

Selon l'historien et sociologue Claude Boli, chercheur associé à Montfort University, à Leiceister, en Angleterre, ce n'est pas du tout un phénomène nouveau :

''Cela existe depuis les années 70 mais là où ça a changé, c'est que le cœur du football international est en Europe donc forcément les meilleurs joueurs de chaque sélection africaine vont prospecter dans les meilleurs championnats européens''.

C'est pourquoi les équipes nationales africaines n'hésitent pas à s'entourer de ces joueurs au pedigree très recherché. Des joueurs issus de grands clubs européens qui reviennent mouiller le maillot dans leur pays d'origine. Les sélections nationales africaines en récoltent en partie les fruits et cela se voit sur leurs performances.

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Image caption Nicolas Pépé (Côte-d'Ivoire)

''Depuis les années 80, il y a une grande amélioration des équipes nationales africaines dans les compétitions internationales , je pense à l'Algérie, au Cameroun, au Maroc, à la Tunisie, au Sénégal, et à la Côte-d'Ivoire notamment'', confirme Claude Boli.

''La raison aussi pour laquelle ces équipes ont progressé, c'est qu'on assiste à une ossature dans ces équipes nationales de joueurs nés en Europe et qui ont été formés en Europe'' souligne l'historien et sociologue.

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Image caption Hakim Ziyech (Maroc)

Les binationaux à l'œuvre

De plus en plus de footballeurs des équipes nationales africaines ont une double identité. Nés en Europe, ils ont un ou deux parents originaires des anciennes colonies, notamment françaises : en Afrique du nord ou en Afrique de l'Ouest. Ces sportifs de haut niveau ont le choix de poursuivre leur carrière sous les couleurs du pays de naissance, celui où ils ont grandi, ou bien de rejoindre l'équipe nationale de leurs parents s'ils n'ont pas encore joué dans les sélections A.

L'universitaire évoque un ''choix de raison'' et un ''choix de cœur'' qui se joue dans la tête de ces binationaux : ''Le choix de cœur, c'est que ces joueurs-là sont attirés ...   

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