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Environnement : le braconnage peut-il sauver des éléphants au Botswana ?

La population d'éléphants a triplé au Botswana au cours des 30 dernières années. Copyright de l’image Getty Images
Image caption La population d'éléphants a triplé au Botswana au cours des 30 dernières années.

Pour certains militants de la protection de la nature, l'abattage est inévitable. Mais d'autres estiment qu'il existe de nombreuses autres solutions pour contenir les animaux sauvages en surnombre.

Un troupeau de trois douzaines d'éléphants marche tranquillement vers une mare située dans la savane africaine. Soudain, un hélicoptère surgit de nulle part. Les animaux, en panique, commencent à fuir. Les plus petits se font piétiner durant la débandade.

L'hélicoptère descend en piqué, et un tireur se met à lancer des fléchettes trempées de substances paralysantes en direction des animaux. Bientôt, des hommes armés arrivent à bord d'une jeep.

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Un homme, un fusil de gros calibre à l'épaule, s'approche calmement des animaux anesthésiés. Un coup de feu retentit, et la balle se loge dans la tête d'un gros éléphant.

En quelques minutes, toute la horde d'éléphants - des femelles âgées, des éléphants destinés à la reproduction, de jeunes mâles et des veaux - est décimée.

C'est par cet abattage de masse que des populations d'éléphants ont été tuées dans les années 1970 et 1980. Des milliers d'éléphants ont été tués à l'époque parce que leur population était jugée excédentaire.

Les organisations de protection de la faune sont en colère à cause de la décision des autorités du Botswana autorisant de nouveau le braconnage. Mais les responsables de ces organisations de protection de la nature sont divisés sur la question. Certains écologistes optent pour une protection permanente des animaux. D'autres admettent que les animaux sauvages soient tués dans certaines circonstances.

Les arguments pour et contre l'abattage ?

En ce qui concerne les espèces envahissantes, il existe un consensus presque universel parmi les défenseurs de la nature sur le recours à l'abattage sélectif, pour se débarrasser de certaines têtes.

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Image caption Tuer des espèces envahissantes comme les pythons birmans a tendance à provoquer peu de réactions chez les militants de la protection de la faune.

Dans l'État américain de Floride, des chasses annuelles sont organisées pour se débarrasser d'une variante hybride de pythons birmans.

Les serpents, qui peuvent atteindre près de sept mètres de long et peser plus de 100 kilos, représentent une réelle menace pour les mammifères et les oiseaux.

La situation était si alarmante en Floride que les autorités ont même fait venir depuis l'Inde des chasseurs de serpents.

L'abattage de rats sur l'île de Lundy, dans le sud-ouest de l'Angleterre, a permis de tripler la population de certains oiseaux marins comme le puffin des Anglais, le macareux moine et le guillemot en 15 ans seulement.

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Une tigresse mangeuse d'hommes

Les animaux jugés dangereux pour l'homme sont éliminés de manière sélective en Afrique et en Asie.

L'année dernière, une tigresse mangeuse d'hommes a été abattue dans l'État du Maharashtra, dans l'ouest de l'Inde. Selon des responsables du ministère des Forêts, l'animal avait tué plus d'une douzaine de personnes, et la seule façon de mettre fin à sa gourmandise meurtrière, selon eux, était de le tuer.

Image caption Des tireurs comme Nawab Shafath Ali ...   

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