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SOCIETE

Lucie ou comment être une tante de 395 élèves

Lucie Nshimirimana est enseignante à l’école fondamentale de Muriza, commune Butaganzwa, province Ruyigi. En plus de ses obligations d’enseigner, elle encadre les élèves dans un cadre hors des stricts canons du système éducatif.
Tous les élèves l’appellent affectueusement tantine. Cette mère de cinq enfants en a reçu des centaines d’autres par le biais du programme des tantes et pères écoles. Souriante, un brin timide, c’est avec l’accent chantonnant de l’Est qu’elle se réjouit de la confiance que les élèves ont placé en elle. Pour cette quadragénaire, « c’est une immense fierté que de savoir que les enfants décident de te confier leurs secrets les plus intimes.» Dans la culture burundaise, la tante est la suppléante de la maman. Surtout quand il s’agit de parler des sujets intimes que la pudeur peut filtrer dans une discussion mère-fille. « Uwutagira inasenge arisenga » (Qui n’a pas de tante s’enduit, traduction libre), cette maxime fait référence à la pratique de s’enduire le corps avec une lotion issue de produits laitiers. La toilette d’une jeune fille nubile dont les seins commençaient à pointer revenait à la tante. Lucie joue ce rôle, à la mode d’un autre temps.

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