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SOCIETE

Prostituée un jour, prostituée toujours ?

Au départ, le plan semblait parfait. Détourner l’argent du minerval à des fins personnelles quitte à réunir la somme le plus tôt possible. La suite ? L’incapacité à combler le manquant aura précipité Natacha (pseudo) dans un engrenage dont elle ne s’est toujours pas extirpée. Témoignage. 

« Je me souviens très bien comment cela a commencé. Nous étions au début du trimestre et mes parents m’avaient donné l’argent pour payer mon minerval; argent qu’ils avaient d’ailleurs eu beaucoup de mal à réunir de la petite colline où ils vivaient. J’habitais à Bujumbura dans un petit studio avec deux autres filles et ce sont mes parents qui payaient mon loyer et mon minerval. J’étais très fière d’être enfin à l’université et d’avoir quitté la campagne pour la ville. J’étais enfin adulte. Du moins, c’est ce que je croyais. Et pour moi, qui dit université dit forcément nouvelle garde-robe, nouvelles chaussures, nouvelles coiffures, etc. Fini les uniformes, fini la tondeuse à cheveux. Je ne devais plus ressembler à une gamine de l’école secondaire. Mais comment faire tout cela sans revenus ? Vous devinez bien ce que j’ai fait de l’argent donné par mes parents…». 

Qui ne risque rien n’a rien ?

Au lieu de payer la totalité des frais, Natacha décide donc de payer par tranches. Elle utilise...   

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