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À la Une: terrible massacre dans le centre du Mali

A convoy of Malian troops makes a stop to test some of their weapons near Hambori, northern Mali, on the road to Gao, Monday Feb. 4, 2013. French troops launched airstrikes on Islamic militant training camps and arms depots around Kidal and Tessalit in Mali's far north, defense officials said Sunday, as the first supply convoy of food, fuel and parts to eastern Mali headed across the country.(AP Photo/Jerome Delay)

 

Le communiqué établi par les autorités maliennes est largement repris ce matin par les médias du pays, notamment par Maliweb : « les paisibles citoyens des villages de Dialassagou, Dianweli et Dessagou et environs, dans le cercle de Bankass, ont fait l’objet d’attaques terroristes lâches et barbares dans la nuit de samedi à dimanche dernier. »

Le dernier bilan fait état de 132 civils froidement tués

Le communiqué annonce que plusieurs auteurs de « ces crimes ignobles » ont été formellement identifiés. À savoir : « les combattants de la Katiba Macina d’Amadou Kouffa. »

Maliweb qui précise que « les images largement partagées sur les réseaux sociaux montrent des boutiques, des habitations, des engins à deux roues et des véhicules complètement calcinés. Le gouvernement a dépêché hier lundi plusieurs ministres sur les lieux des attaques pour témoigner la solidarité de la Nation aux victimes. »

Dynamique sous-régionale ?

« Terrorisme à Bankass : l’horreur ! », lance pour sa part le journal en ligne malien Malikilé. Malikilé qui dédouane l’armée malienne… « La montée incontestable en puissance de nos forces armées ne pourrait, à ce stade, empêcher la commission de tels crimes, affirme Malikilé, qui, au demeurant, attestent la faiblesse des terroristes qui ne peuvent ni affronter les forces de défense et de sécurité ni occuper un quelconque camp ou village. Les seuls moyens de destruction qui leur restent demeurent les attaques lâches perpétrées contre de paisibles civils ou la pose d’engins explosifs improvisés. Faut-il dans un tel contexte envisager la moindre négociation avec des individus capables de tels horreurs ? De personnages sans foi ni loi ? Sans écarter cette hypothèse, répond Malikilé, il faudrait avant tout continuer à les affaiblir dans chacun des pays où ces groupes armés terroristes opèrent et ce, dans une dynamique sous-régionale. Cette dynamique est-elle possible avec les sanctions de la CEDEAO contre des pays comme le Mali et le Burkina Faso ? À nos chefs d’État d’y réfléchir. »

Plus d’excuses…

Dans la presse de la sous-région, c’est la consternation : « après Seytenga au Burkina, le Mali frappé durement », titre le quotidien Aujourd’hui  à Ouagadougou. « Voilà de nouveau le Burkina Faso et le Mali endeuillés, soupire le journal. Ces deux pays, dirigés par des hommes en treillis, sont tenus par l’obligation de résultats dans la lutte contre le terrorisme. Après avoir mis en avant l’incapacité des « pouvoirs précédents » à faire face à la menace terroriste, les militaires au pouvoir n’ont plus d’excuses, estime Aujourd’hui. Plus que jamais, ils sont dos au mur et doivent aller au charbon pour redonner de la quiétude aux populations qui n’exigent rien d’autre. »

Et Wagner ?

« Qui pour sauver le Mali ? », lance pour sa part Le Pays, toujours au Burkina Faso. « Car, ce carnage est la preuve que la montée en puissance des FAMa et leurs alliés russes ressemble plus à une opération de com. En tout cas, c’est un véritable pied de nez qui leur est ainsi fait à travers cette boucherie. On a comme l’impression que les terroristes sont dans une logique d’occuper au plus vite le vide laissé par la force française Barkhane. (…) Autant dire que l’armée malienne se doit de mettre un point d’honneur dans la sécurisation du nord et du centre du pays. »

WakatSéra hausse encore le ton : « où étaient donc les Russes de Wagner ? (…) Ainsi donc, les tueries de masse ont toujours cours au Mali, malgré la présence des éléments de la société de sécurité privée russe qui sont portés aux nues par la junte militaire au pouvoir au Mali, après leur divorce avec les forces française Barkhane et européennes Takuba, qui elles ont été vouées aux gémonies, et déclarées non grata sur les berges du Djoliba. »

Les excuses de la Belgique à la RDC

À la Une également, les excuses de la Belgique en direction de la RDC…

À l’occasion de la remise de la dent de Lumumba à la RDC hier, note le site Afrikarabia, « Le Premier ministre belge a présenté des « excuses » au peuple congolais, un mot que le roi Philippe n’avait pas prononcé lors de sa récente visite à Kinshasa, préférant le terme de « regrets ». En ce sens, la cérémonie de restitution de Bruxelles aura enfin permis aux Congolais d’entendre ce mot qu’ils auraient tant souhaité voir prononcer par le roi Philippe, pointe Afrikarabia. Un mot sans doute trop difficile à dire par le roi des Belges en terre congolaise.»

« Entre satisfaction, excuses et émotion », note pour sa part le site congolais Cas-Info.

La dent de Lumumba, qui a été placée dans un cercueil, quittera le sol Belge ce soir pour la capitale de la RDC, Kinshasa.

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