En République démocratique du Congo, le Musée national est inauguré à Kinshasa, ce samedi 23 novembre. Des centaines d’œuvres, qui retracent l’histoire de l’homme congolais dans son environnement actuel et ancien, y seront exposées, selon les responsables.
Après trois ans de travaux de construction, c’est le président congolais Félix Tshisekedi qui ouvrira au public ce musée fruit de la coopération entre Kinshasa et Séoul. Le coût global des travaux se chiffre à 21 millions de dollars, débloqués par le gouvernement sud-coréen. Le nouveau musée, qui se veut national, a été érigé sur le boulevard Triomphal, à côté de la cathédrale du Centenaire protestant.
Henry Bondjoko, directeur du musée, présente les collections dont plus 400 œuvres dont des statuettes et des masques en bois ou métal réparties dans trois salles : « La première salle, c’est la salle des instruments de musique et de communication. La deuxième salle parle de l’homme face au défi de l’existence pour que les Congolais puissent se réapproprier leur propre culture. »
Accueillir les jeunes
Le musée éloigne ses visiteurs du tapage kinois dans une imposante architecture entre tradition et modernité. Jean-Pierre Dikaka, chargé du service éducatif, décrit la façon dont celles-ci a été réfléchie : « Ce qui a de spécial ici, c’est d’abord l’architecture, qui nous renvoie à comment on a construit nos maisons, nos cases, nos villages, qu’on a essayé d’adapter au modernisme. »
►À lire aussi : Autodidacte, le Congolais Francklin Mbungu vend ses oeuvres à Paris
Le musée n’accueille pas seulement un espace d’exposition. Il offre une bibliothèque à ses visiteurs, une salle de conférence et un espace multimédia. En plus des touristes et des amateurs de culture, il attend surtout d’être fréquenté par le public scolaire : « Il faudrait plus travailler sur cette jeunesse. Elle doit connaître son patrimoine. Pour les autres, nous les prenons avec plus de réserve parce que ces adultes, aujourd’hui, avec les problèmes liés à la religion, qualifient tout ce qui est patrimoine culturel de sorcellerie. »
Les 400 œuvres exposées ont été choisies parmi les 12 000 fournies par l’Institut national des musées (INMC). Pour l’instant, les autorités n’ont pas abordé le dossier brûlant de la restitution des biens culturels congolais pillés par l’ancienne puissance coloniale, la Belgique.