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Burundi: l’ONU encourage la production et la consommation locales

ONU encourage la production et la consommation locales au Burundi
Les agences des Nations unies œuvrant dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burundi, sont partantes de l’idée d’encourager la production et la consommation locale. Ces organisations n’importent presque plus de vivres. Elles préfèrent acheter la production locale, pour encourager les producteurs locaux. 

La FAO, le FIDA et le PAM ont donné, ce mercredi 25 mars à  Bujumbura, les updates  sur la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burundi. Ces agences ont présenté à la presse, différents chiffres clés dans ce secteur. Les résultats sur la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Burundi, sont satisfaisants, dixit ces agences.  

Ces 3 organisations onusiennes encouragent la production  locale quel que soit dans l’agriculture ou l’élevage. Durant l’année 2021-2022, dit la FAO, les populations  des provinces de Bubanza, Cankuzo et Ruyigi ont bénéficié d’un appui multiforme afin d’améliorer leurs moyens de subsistance. 

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a appuyé 146 multiplicateurs de semences dans les provinces susmentionnées en leur octroyant 27 tonnes de semences certifiées de haricot bio fortifié. Pour la même saison dans les provinces ci-haut citées, elle a fourni à 308 multiplicateurs de semences, un appui de 10,5 tonnes de semences de maïs de la catégorie des bases, pour la production des semences de qualité. 

Elle a également appuyé les groupements et coopératives des provinces de Bujumbura, Gitega, Mwaro et Muramvya. Dans ces provinces, la FAO a également assisté  83 groupes CEP et a distribué 9000 matériels agricoles aux 3 675 ménages.  

« Cet appui multiforme de la FAO dans le domaine de la production agricole a comme impact l’augmentation des rendements des cultures, des revenus des ménages appuyés. Il a permis l’amélioration de l’alimentation et de la nutrition des populations rurales », précise Alain Gilbert Ndakoze, le responsable adjoint des programmes au sein de la FAO.

Le FIDA va développer l’agrobusiness

À travers son programme de développement de l’entrepreneuriat rural, le Fonds international de développement agricole, FIDA compte créer ou consolider 39 000 emplois au moins. « Le FIDA va appuyer les producteurs pour explorer et exploiter des opportunités de marchés locaux et régionaux », indique Sélassié Habta Dagmawi, directeur-pays de FIDA au Burundi. 

Dans sa nouvelle stratégie pour le Burundi sur la période de 2022 à 2027, le FIDA compte réduire la pauvreté et la fragilité dont souffrent les petits producteurs agricoles en améliorant durablement leurs revenus, leur état nutritionnel et leur résilience socio-économique. 

A lire : Burundi: Le secteur de l’agriculture doit être professionnalisé

La consommation locale renforce l’économie locale

L’ONU est partante de l’idée d’encourager la consommation locale depuis plusieurs années. 

«Le Programme alimentaire mondial (PAM) avait l’habitude pendant plusieurs années d’acheter les vivres de l’étranger. Mais depuis plusieurs années, il  achète de la nourriture burundaise pour l’action humanitaire au Burundi. Ceci pour renforcer l’économie locale et aussi permettre aux paysans de tirer grand profit de ce qu’ils ont pu produire», signale Damien Mama, Coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi. 

Pour venir en aide de personnes en insécurité alimentaire en 2021, le PAM a acheté 7000 tonnes de vivres localement, pour les redistribuer aux personnes les plus vulnérables. Les 5000 tonnes ont été achetées aux petits agriculteurs, soit 68 % des achats locaux, indique Housainou Taal, représentant et directeur pays de PAM au Burundi. Environ 3,3 millions USD ont été injectés dans l’économie locale, contribuant ainsi à améliorer les revenus des petits agriculteurs », ajouta-t-il.

La production agroalimentaire reste insuffisante

Le Burundi est classé le 113e pays dans l’indice mondial de la sécurité alimentaire 2021.  Il a une note globale de 34,7 points sur 100. Dans ce classement,  le Burundi a perdu 6 places au niveau de l’environnement global de la sécurité alimentaire par rapport à l’année 2020.  Au niveau de l’accessibilité des produits agroalimentaires, le Burundi a perdu 8 places, selon ce même document. 

Face à cette chute, Damien Mama demande aux pays du monde à plus de solidarité envers le Burundi et aux dirigeants burundais, pour la résolution de ces défis.

Au Burundi, 90% de la population vit de l’agriculture. Au cours de l’année 2021-2022, le pays a alloué au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, un budget qui s’élève à 36 milliards de francs burundais. ce budget ne suffit pas, s’indigne OLUCOME, l’Organisation de la société civile qui propose l’ajout d’au moins 20% à ce budget.

A lire aussi : Le secteur agricole, moteur de croissance de l’économie nationale

Prosper Aobe

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