L’annonce en juillet de la reprise de la coopération bilatérale entre le Burundi et la France a créé une surprise chez certains. La coopération dans le domaine militaire et l’éducation vient dans un contexte politique où le Burundi est en mal avec ses partenaires financiers traditionnels depuis la crise de mandat du président Pierre Nkurunziza. Pour notre contributeur Honoré Mahoro, la décision ne devrait pas créer des remous. Explications.
La France est un pays ami du Burundi. Elle a souvent entretenu de bonnes relations avec le Burundi. Ces relations ont été renforcées après le discours de la Baule en 1990 où François Mitterrand, président français de l’époque, interpellait les présidents africains à la démocratisation de leurs pays en passant par le multipartisme. Sans s’opposer ouvertement aux différents régimes militaires qui se sont succédé, la France a soutenu des mouvements politiques qui aspiraient au changement dont le parti Sahwanya – Frodebu et plus tard le CNDD-FDD. En 2016, la résolution 2303 de l’ONU de 2016, initiée par la France a été mal accueillie par le Burundi. En dépit des manifestations organisées à Bujumbura, la résolution n’était qu’une petite parenthèse dans les relations des deux pays.
Le rapprochement de la France et le Rwanda. Les deux pays ont décidé de mettre de côté leurs différends né...