En République démocratique du Congo, c’est la veille de l’instauration d’un état de siège dans les provinces meurtries du Nord Kivu et de l’Ituri. Cet état de siège vise à mettre fin aux massacres qui endeuillent ces populations depuis plus de 20 ans. Et pour parvenir, le président Tshisekedi a décidé de transférer les pouvoirs des autorités civiles à des autorités militaires pour un mois, y compris dans le domaine de la justice. Des gouverneurs militaires et vice-gouverneurs policiers ont été nommés mardi 4 mai. Parmi eux d’anciens rebelles.
Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley
En Ituri, le président Félix Tshisekedi a choisi de nommer le général Constant Ndima. Il était jusque-là le chef d’état-major général adjoint chargé de l’administration et de la logistique. Il a été commandant de la 3e zone de défense qui couvre les deux Kivu, le Maniema et la Tshopo. Mais c’est un ancien rebelle du MLC de Jean-Pierre Bemba, cité dans un rapport d’enquête de l’ONU comme le patron de l’opération appelée « Effacer le tableau » en Ituri. Des combattants dont ceux du MLC avaient été accusés d’avoir massacré et violé des Nandés et des Pygmées, suspectés d’être proches d’une autre rébellion. C’était entre 20...